Ton resto roule…. mais toi tu t’écroules
3 à 4 % de profit : tu fais des miracles… mais est-ce vraiment soutenable ?
Quand on lit des commentaires comme celui de Lotfi « s’il te reste juste 3 ou 4 %, tu fais partie des meilleurs restaurateurs » on ne peut qu’être d’accord.
Parce que oui, c’est la triste réalité d’une bonne partie de la restauration indépendante au Québec. Une réalité qu’on normalise, qu’on tolère… mais qui nous use jusqu’à l’os.
Il est temps de se dire les vraies affaires. Pas avec un ton de leçon. Pas en mode conférencier. En mode restaurateur qui en a vu d’autres, pis qui en a assez de voir du monde talentueux s’épuiser dans un modèle qui tient avec du duct tape.
La vraie game : 70 % des restos ne passent même pas le cap des 5 ans
Au Québec, selon Statistique Canada et le ministère de l’Industrie et du Commerce, seulement 30,7 % des restaurants survivent plus de 5 ans. Et à 10 ans, il en reste à peine 15,7 %. C’est pas juste une statistique : c’est une hécatombe.
Tu ouvres ton resto avec tout ton cœur. Tu travailles 60-70 heures par semaine. Tu mets tout ton argent, tout ton temps, toute ta famille là-dedans… et tu espères finir l’année avec 3 % de profit?
Fais le calcul : 3 % sur 1 million, ça fait 30 000 $. Avant impôts. Pour un projet qui t’a parfois coûté des centaines de milliers. Avoue que c’est rough.
Et pendant ce temps-là, les franchisés…
Un franchisé, ça paye 4 à 5 % de redevance, plus 2 à 3 % de marketing, chaque semaine. Et pour embarquer, il a souvent dû investir entre 100 000 $ et 200 000 $ juste pour avoir le droit d’opérer sous une bannière.
Mais attention : il n’a pas acheté une recette de sauce.
Il a payé pour une structure. Une manière de penser. Un accompagnement. Des outils. Des manuels. Des indicateurs. Des formations. Du coaching. Des analyses financières.
Et sais-tu quoi? Même avec tout ça, ils ne survivraient pas longtemps à 3-4 % de profitabilité. C’est pour ça que leur modèle est construit pour les aider à atteindre 8 à 12 % de marge nette, voire plus.
Alors pourquoi les indépendants devraient se contenter de juste survivre?
Ce qu’ils ont… qu’on peut avoir, sans leur payer 7 % par semaine
Ce que les franchisés reçoivent, ce n’est pas magique. C’est de la planification, des objectifs clairs, des processus d’affaires simples mais efficaces, et surtout, des outils pour mesurer leur performance en temps réel :
- Suivi journalier des ventes
- Tableaux de productivité
- Suivi des pertes, des écarts, des ratios clés
- Formations continues
- Stratégies de fidélisation client
- Programmes de reconnaissance pour leur staff
- Et surtout… un regard externe qui les aide à voir clair
Mais ça, un restaurateur indépendant peut l’avoir aussi. Et ce en respectant son rêve et son ADN profond..
Comment on fait ça?
C’est pas en lisant trois articles de blog ou en téléchargeant un template Excel qu’on règle ça. C’est en reprenant le contrôle. Pas du jour au lendemain, mais un pas à la fois :
- On établit où on veut aller. C’est quoi ton objectif cette année? T’en veux combien, toi, à la fin de l’année?
- On met des chiffres là-dessus. Pas juste “ça va bien” ou “c’était tranquille”. Des vrais KPI. Mesurés chaque jour, chaque semaine, chaque mois.
- On garde ce qui fonctionne.
- On améliore ce qui fonctionne bien.
- On coupe ce qui marche pas. Même si on y tient. Même si c’est “comme ça qu’on a toujours fait ça”.
- On remplace par mieux. Mieux structuré. Mieux pensé. Mieux mesuré.
- On se donne une chance de respirer. Parce qu’à force d’être toujours dans la cuisine, dans le service, dans la paperasse… on finit par oublier pourquoi on s’est lancé.
On n’est pas obligés de faire ça seuls
Le problème, ce n’est pas le manque de talent. Le Québec regorge de restaurateurs brillants, passionnés, créatifs.
Le problème, c’est le manque d’accompagnement adapté à notre réalité d’indépendants. Pas des modèles de grandes chaînes, pas d’engagement à long terme. Juste quelqu’un qui comprend, qui vulgarise, qui accompagne.
Moi, c’est ça que je fais.
Pas comme un expert qui parle en haut de sa montagne.
Comme un expert de terrain qui tend la main à un autre, pis qui dit :
« Hey… on peut faire mieux. Ensemble. »
Bonjour, j ouvre mon restaurant dans quelques semaines et je viens de vous lire. Oufff rien pour m encourager. Comment s assurer que nous partons du bon pied!!